SOS Méditerranée à la rencontre les lycéens d’Aubanel

Dans un premier temps, les deux intervenants ont présenté SOS Méditerranée, fondée fin 2015 par un marin soutenu par des milliers de citoyens qui ont permis la collecte de 150 000 € nécessaire au décollage de ce projet.

Ce fut pour les lycéens une opportunité de découvrir ou encore d’approfondir leurs connaissances liées au mode d’action SOS Méditerranée et, plus largement, à l’immigration de l’Afrique et de l’Orient vers l’Europe.

Par exemple, ils furent particulièrement surpris de découvrir que la majorité des hommes et femmes qui viennent en Europe, ne viennent pas de Syrie ou d’Irak comme le laissent penser les médias. Mais d’Afrique noire, comme d’Erythrée où ils fuient le service militaire à vie, récemment mis en place ; ou d’autres pays dans lesquels ils sont victimes de violentes discriminations comme la Libye, ce qui a été illustré par un court mais saisissant témoignage vidéo d’un migrant. Cette vidéo a permis de rendre aux « migrants » toute leur humanité, de dépasser sa peur de l’autre pour s’y ouvrir : de les rapprocher de nous.

Dans un second temps, à l’aune de cette présentation ainsi de la culture relative à ces thématiques de chacun, a eu lieu un échange entre Christine Fannière, Jean-Yves Abécassis et les élèves. Occasion de poser les nombreuses questions que suscite ce débat et d’exprimer leur ressenti. Cette conférence a mis en lumière le manque de volonté d’action de la part de l’Union Européenne face à cette complexe crise migratoire. Ainsi, cela a plus que jamais été l’occasion de réaliser que chacun, à son échelle, peut accomplir de petits pas, de manière à ce qu’en définitive un grand pas soit réalisé !

En cette année 2017 qui débute, les élèves du lycée Théodore Aubanel comptent bien continuer à tendre la main à ces hommes, ces femmes, qui rejoignent chaque jour l’Europe au péril de leur vie.

C’est pour cela qu’Ibrahim D., réfugié secouru par SOS Méditerranée, viendra témoigner et qu’une conférence sera probablement organisée avec l’Université d’Avignon et plus précisément avec une de ses doctorantes, Charotte Cheinzlef !

Merci pour votre soutien et pour l’attention que vous portez aux actions que nous réalisons !

Domitille L.