Lycée Théodore Aubanel
Avignon
 

Critiques Spectacle O.Py

jeudi 18 décembre 2014

Critique de la pièce « La jeune fille, le diable et le moulin » Olivier Py nous lance dans une belle aventure avec l’adaptation théâtrale de « La jeune fille, le diable et le moulin » en s’inspirant des contes des frères Grimm. C’est avec humour et originalité qu’il capte l’attention de son public, qui touche aussi bien les plus jeunes que les adultes. C’est à Avignon, plus précisément à la FabricA, que le directeur du In a choisi de faire jouer sa pièce. Elle est interprétée par 4 acteurs qui joueront à eux seuls 7 personnages. Cette pièce nous relate l’histoire d’un père lâche et naïf qui sans le vouloir signe un pacte avec le diable. C’est ainsi qu’il devra sacrifier sa fille en lui coupant les mains, car celles-ci sont trop pures pour le malin. Sa fille s’enfuit et entame une aventure pleine de rebondissements où elle fera de nombreuses rencontres avec des personnages tout aussi originaux les uns que les autres. Cette pièce étant principalement destinée à un jeune public, le texte est adapté à son niveau. Ce texte permet aux enfants d’entrer en contact avec des sujets qui ne s’abordent pas habituellement tels que la mort, la guerre ainsi que le diable qui est le représentant du mal. La pièce varie entre naïveté et sérieux. Le spectacle est rythmé par de nombreuses musiques qui nous remémorent notre enfance et nous plongent complètement dans le conte. En effet, les quatre comédiens chantent, dansent et jouent d’un instrument tout le long de la représentation. Leur jeu d’acteur est ironique et exagéré, ce qui nous fait sortir du conte traditionnel, mais ils arrivent tout de même à nous transmettre les émotions avec grâce et perfection. Les comédiens ont tous le visage recouvert d’un maquillage clownesque qui fait ressortir les expressions et accentue l’illusion théâtrale en créant une distance entre deux mondes, celui fictif de la scène et celui des spectateurs. La scénographie est humble, le décor est seulement composé d’une petite estrade en bois, d’un drap qui sert essentiellement de coulisses et d’un cache de lumière qui s’intensifie plus ou moins selon l’importance de la scène et des émotions qui y sont transmises. Ce décor simple stimule notre imagination et nous fait voyager dans notre propre monde merveilleux. C’est ainsi qu’entre chaque spectateur différent, il existe des mondes merveilleux différents. J’ai été touchée par la mise en scène de la pièce car on revient vraiment aux bases du théâtre. Les acteurs ont réussi à nous montrer qu’avec peu de choses et un conte, on peut raconter quelque chose de beau et qu’avec si peu de choses on peut faire du théâtre. La pièce nous tient en haleine tout le long de l’histoire car le spectateur garde toujours en lui l’espoir pour la fin et le jeu des acteurs nous divertit tout le long du spectacle. On ne s’ennuie pas et je recommande vivement d’aller voir ce spectacle aux personnes qui aiment le théâtre, les contes, le merveilleux, l’humour et la musique. En conclusion, cette pièce est réussie. Olivier Py nous a à nouveau éblouis et a redonné le goût du théâtre aux jeunes qui ont aujourd’hui tendance à le délaisser. Drai Myriam 2nd3 La jeune fille, le diable et le moulin D’Olivier Py Avec quatre acteurs pour onze personnages et une petite estrade représentant un moulin, un château ou encore un champ de bataille, cette histoire des frères Grimm, revisitée avec simplicité et humour, est une réussite. La jeune fille, le diable et le moulin d’Olivier Py, jouée à la FabricA, est une adaptation du conte la jeune fille sans mains des frères Grimm. Les acteurs, François Michoneau, Léo Muscat, Benjamin Ritter et Délia Sépulor Nativir, accomplissent une performance remarquable en interprétant plusieurs personnages aux caractères parfois radicalement opposés. Par exemple, Benjamin Ritter joue les rôles du diable et de l’ange. En effet, ces deux personnages sont moralement et religieusement opposés. Le fait de les faire interpréter par un seul et même acteur est donc un choix justifié. Ne sommes-nous pas chacun à la fois ange et démon ? Cette comédie provoque donc des réflexions, avec des allusions à différents enjeux de la société, comme le mariage pour tous, mais aussi des fous rires avec des chansons accompagnées de comiques de gestes. Cette séance du vendredi soir en dehors du temps scolaire avec plusieurs classes du lycée nous a permis d’en discuter entre nous et d’échanger nos différents points du vue. Un paysan, père de famille et propriétaire d’un moulin, se retrouve face à face avec le diable. Ils concluent un marché dans lequel le diable est tenu de donner richesse à la famille du paysan en échange de ce qui se trouve derrière le moulin. Ne se doutant pas qu’il parle de sa fille, le paysan accepte le marché. Revenu au bout de trois ans comme il l’avait promis, le diable est toujours décidé à emporter ce qui lui appartient. Mais il se rendra vite compte qu’il lui est impossible de toucher à la belle jeune fille qui, même avec les mains coupées, arrive à être pure. C’est le début d’une longue histoire pour cette jeune fille qui, partant à l’aventure, se retrouvera sous la protection d’un ange et la jalousie du diable. En choisissant de revisiter le conte des frères Grimm de façon plus moderne et accompagnée d’une petite touche de jeunesse, Olivier Py a pu proposer une pièce contenant des chants aux paroles comiques ainsi que des personnages parfaitement bien interprétés par leurs acteurs. Mais la jeune fille ne ressemblait pas exactement à l’idée que l’on peut se faire d’elle en lisant le conte des frères Grimm. En effet, Olivier Py en a fait une personne active qui ne se laisse pas faire, par exemple par le diable, alors que le conte laisse apparaître une jeune fille sage et timide. Mais cela doit être le seul point qui pourrait être déroutant dans cette pièce où les balais deviennent des chevaux et où les acteurs font semblant d’oublier de rentrer sur scène. L’installation simple du décor était inattendue avec une estrade en plein milieu de la scène accompagnée des murs du fond et des côtés remplis d’ampoules éclairées. Dans ce décor, surprenant au début, le jeu des acteurs et leurs instruments de musique ont rapidement capté l’attention pour remplir généreusement le reste de la scène. Quant au maquillage, il était tout aussi simple que le décor. En effet, les acteurs avaient le visage peint en blanc ce qui rappelait la Commedia Dell’arte et mettait en valeur les expressions, parfois exagérées, de leur visage. Tout ceci confirme donc qu’Olivier Py a fait un excellent choix en revisitant ce conte à sa manière et a ainsi proposé un conte pouvant être apprécié des plus jeunes aux plus âgés. DUSSERRE Justine 2de 3 Olivier Py joue avec notre âme d’enfant Pour l’une de ses pièces actuellement en représentation, on n’attendait pas Olivier Py sur une réécriture d’un conte des frères Grimm. La Jeune Fille, le Diable et le Moulin, adaptée de La jeune fille sans mains, est un spectacle jeune public (à partir de 7ans) qui permet aux petits comme aux grands de découvrir un conte peu connu. Olivier Py nous offre ici une relecture à la fois moderne et intelligente, tout en gardant l’aspect violent et merveilleux propre à cette histoire. Un père signe un pacte avec le Diable : en échange de la fortune, le pauvre homme promet de donner au Malin ce qu’il y a derrière son moulin. Mais le père ne sait pas qu’il sacrifie sa fille. Le Diable ne pouvant prendre la fille (car elle trop pure), jure de se venger. Ainsi la jeune fille est contrainte de fuir son père trop lâche pour la protéger et tout au long de son parcours, rencontrera de nombreuses épreuves : guerres, fuites… Quelle magie ! Quelle finesse ! Olivier Py a su jouer intelligemment la carte du spectacle pour enfants, tout en faisant des clins d’œil aux adultes (que seuls eux peuvent comprendre), sans que cela enlève au spectacle ce petit côté enfantin délicieux. Ainsi, des questions sur l’actualité, des références historiques et une question philosophique (« qu’est-ce que l’art ? »), se mélangent à merveille dans cette relecture du conte. Le décor minimaliste (une estrade et un portique de lumière) laisse notre imaginaire s’inventer ses propres lieux et faire partie du spectacle. La musique jouée « en live » nous ravit et on en redemande encore. On frémit aux coups de tambour annonçant une mauvaise nouvelle, on vibre au son des musiques joyeuses, qui rythment les moments de bonheur de la jeune fille… C’est tout simplement fantastique ! Mention spéciale pour les costumes (simples), dont la robe de l’héroïne ferait rêver toutes les petites filles de par son côté bohème. Le talent et la présence sur scène sont exquis ! Aussi, ils livrent une prestation comique, touchante et naïve qui fait rire les enfants et rend aux adultes leur âme d’enfant. Olivier Py a réussi, par des moyens rudimentaires, à nous faire passer un message longtemps oublié : émerveillez-vous ! Alors n’hésitez plus ! Retrouvez votre âme d’enfant et passez un agréable moment avec votre famille ! Prenez vos billets du 10 au 21 novembre à la FabricA et redevenez petits ! Manon Bourbousson 2nd3

 
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